Lettre pour personne
J'aime les caresses...les doux baisers...les belles pensées...
J'aime...Simplement...J'aime...
J'aime me suffire à Etre...
Etre pour aimer...et Etre pour Etre aimée...
J'aime le parfum des mots...
J'aime le parfum de ces mots...
Je les dépose ici...comme j'aurai glissé une fleur entre les feuilles d'un carnet...entre les pages d'un livre...
Je te confie ici...a toi..."personne"...le souvenir d'une pensée...une partie de moi...de mon âme...de mon Etre...
Et... si on devait lire ces mots comme on effeuille une fleur...cherchant passablement... à faire passer le temps... dépouillant sans égards...sans regards...chacun de ces petits pétales de vie...Qu'importe...
oui...qu'importe...l'essentiel étant simplement d'avoir pu Etre...
ici...un instant...
Né pour l'enfer
Il n'était pas né du bon côté
Sur son berceau, même pas l'ombre d'une bonne fée
Dans ses ascendants, aucun quartier de noblesse
En descendant de chez lui c'était un quartier pourri
Pas question de faire rimer destin
Avec fêtes et festins
On accorderait plutôt combien et comment
Avec emmerdements
No comment
Il savait déjà que sa vie serait pas vraiment une carte postale
Le ciel bleu il le voyait parfois à la télé
Les vagues il pensait que ça vivait dans un terrain
Juste derrière l'usine désaffectée
Un palmier, il en achetait des fois à la boulangerie
Et le casino il y allait tous les jours
Mais les seules machines à sous
C'étaient la caisse à Caro
Et celle à Didine
Et personne ferait sauter la banque
Dans son coin, un marginal
C'est un gars qui travaille
Heureusement les rues en sont pas trop infestées
Sur le coup des onze heures le quartier s'anime
Quand Momo tire sur tout ce qui bouge à la carabine
C'est un petit coin tranquille où il se passe jamais rien
Tout le monde se connait
Et se regarde en chien de faïence
On se croirait dans une salle d'attente
En permanence
Le jour du marché
Il y a toujours de l'affluence
La vie lui réserve des surprises
Dommage que ça soit toujours des mauvaises
Et pourtant il est revenu de tout, il est blasé
La liberté pour lui c'est pas de la philosophie
C'est quand il abandonne
Ce qu'il appelle sa résidence secondaire
Qui a tendance à se transformer en pied-à-terre
C'est pas l'hosto pourtant il y fait de longs séjours
Avec un peu de chance il y finira ses jours
Près de ses amis, de sa famille
Logé gracieusement
Par notre belle administration pénitentiaire
A l'abri des retards de loyers
Et des soucis ordinaires
Voyez comme la vie est bien faite
Chaque fois qu'on le libère, il croit qu'on l'enferme
Il n'a qu'une hâte c'est de rejoindre son cocon
Celui qu'il s'est tissé à force de faire le con
Et dont on ne sort pas en se transformant en papillon
Car il vous laisse dans votre bel état de larve
Fragile, pas finie, qu'on se dépèche d'écraser
En prenant ses jambes à son cou
Pour éviter son odeur nauséabonde
Celle qui s'exhale de l'enfer
Où sont échoués ceux qui ne savent pas y faire
Bienvenue en enfer...
Non titré
En parcourant la toile, je me retrouve face a la détresse, a l insatisfaction, la morosité...tout le monde court après le bonheur, et ne le trouve pas. Pourquoi? Peut-etre n est il pas la ou nous le cherchons, peut-etre ne savons nous pas le voir....qui a éprouvé un immense bonheur (jusque dans ses tripes, au plus profond de lui-meme)simplement en étant a l écoute du moineau qui s éveille a l aube, ou bien en observant une fleur des champs qui semble vouloir etre plus belle encore pour nous donner ce sentiment de sérénité... Tous ces petits cadeaux de la vie ne semblent plus etre suffisants a combler ce manque...manque de quoi? Entrons au fond de nous, nettoyons tout ce qui génère souffrance, jalousie, haine, et engendre mal-etre...si nous ouvrions la voie de l Amour (au sens noble du terme), celle de lacompassion...la Terre, qui nous a offert le plus beau des cadeaux qu est la Vie redeviendrait un Jardin d Eden... Ne cherchez pas ailleurs ce qui est déjà en vous...l important n est pas d adorer le miroir,mais de s y mirer et de reconnaitre sa nature intrinsèque....Naivement, peut-etre, J ai confiance en la nature humaine, je pense qu une nouvelle ère est a l ébauche, et que nous saurons etre moins betes que ceux que nous appelons péjorativement "betes", eux savent ceque nous avons tout oublié...je terminerai par un mot d un ancien blogeur qui m est tres cher "la vie reve qu il faut savoir vivre"...a méditer :-)
Entre quatre murs
Toi, le sans limites, Te voilà réduit dans ta vie, A quatre murs qui s’effritent Et quatre barreaux gris.
Des serrures qui claquent, Des mouettes qui crient, Sur la grille, une plaque : Accès interdit.
Un soleil à rayures Sur un lit dont le matelas n'est plus, Dans ton cœur, une écorchure
Qui ne se fermera plus. Ta seule clef pour l’évasion, Ton esprit qui part en voyage,
Paradoxale intrusion Dans la froideur, un mirage Plane au-dessus de la prison. Des kilomètres de plages Bien au-delà de l’horizon. Et se résume ton espoir Au pardon de ta mère Durant la trêve du parloir,
Quelques échanges ordinaires. Tu re-franchis les couloirs Pour pleurer dans ta cellule, Elle repart le cœur noir Qu’un sourire amer dissimule...
je précise que ces femmes je les connaissais pas, je leur ai demandé elles ont acceptées d'écrire un peu de leur pensée ici. Merci pour elles, ces anonymes !